Large défaite, hier soir, pour l'US Avranches de Frédéric Reculeau, sur le terrain de l'US Boulogne (4 - 0). Un échec, lors de la 8e journée de National, sur lequel est revenu le technicien.

Au lendemain de cette défaite, comment l’analysez-vous ?

C’est simplement qu’on a fait le boulot pour Boulogne. On a fauté sur ce match. C’est un match qui se passait très bien jusqu’au premier but, sur une erreur technique individuelle. Le match tourne, le stade prend de la ferveur. Les joueurs adverses, qui étaient timorés, prennent de la confiance. La tendance s’inverse. On faiblit, on s’arrête, et, au bout, on a pris une gifle. C’est compliqué.

En fin de match, vos joueurs semblent avoir abandonné votre gardien…

On a essayé de chercher la réduction. On a une prise de risque qui n’est pas mesurée, on s’est trop découvert, et on a un pénalty qui est sifflé. Personne ne touche le joueur, qui tombe, l’arbitre est floué. Ca fait mal. Mais on l’a cherché par les deux buts dans la première période. Pourquoi on fait autant d’erreurs pour faire tourner le match alors qu’à l’image de ce qu’on fait d’habitude, on aurait pu tenir. Une fois qu’ils ont marqué, on n’a pas eu la capacité d’accepter la pression de l’adversaire.

Avec le recul, comprenez-vous ces erreurs commises ?

Ca arrive. Ce n’est pas une surprise. Ce sont des erreurs que l’on fait depuis le début et qu’on ne payait pas forcément. Là, on l’a payé cash. A force de supporter plein de choses, d’accepter la charge adverse, ça demande une ébauche d’énergie importante. C’est un état d’esprit à mettre en place. Hier, ça nous a manqué. C’est ce qu’il nous manque plus largement pour passer l’étape supérieure. Est ce que cette défaite va nous aider ? Je ne sais pas, quand on perd 4-0 et qu’on fait autant d’erreurs. J’espère qu’on aura la capacité d’assumer, et ce, dès la semaine prochaine à domicile.

L’entraîneur d’Avranches a dit que vous avez su profiter de leurs erreurs. Est-ce votre sentiment également ?

On a fait en sorte d’être dans ce scenario-là. On a choisi de leur laisser le ballon. C’est une formation qui a un entraîneur qui aime la possession. On a décidé de descendre le bloc plus bas, de récupérer le ballon à l’intérieur pour les contrer. C’est ce qu’il s’est passé sur le premier et le dernier but. De temps en temps, on a aussi mis des choses en place pour les presser haut, car c’est une équipe qui ne dégage jamais, qui essaie de ressortir le ballon proprement. Sur le deuxième but, on a un tir qui tape la transversale, qui revient dans les pieds d’Avranches, ils veulent sortir proprement. On récupère le ballon et on marque. On a travaillé ces deux aspects-là, ça a bien fonctionné, c’est une satisfaction.