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Arrivé il y a quelques jours de l'ESCR vers Avranches, Romain Andréa s'acclimate à son club de National 1. Le défenseur est prêt pour le défi qui l'attend.
Comment se passe l’intégration à Avranches ?
Très bien. Je suis arrivé là-bas depuis deux semaines. J’avais 4-5 jours à l’essai. Le 4, on jouait contre Lens. J’ai eu une proposition, que j’ai acceptée le 6. Tout s’est très bien passé. L’acclimatation s’est faite doucement avec la météo (sourires). Mais le groupe est super sympa. J’ai la chance de jouer en National. Je ne pouvais pas refuser.
Connaissiez-vous des joueurs ?
Personne. Il y a l’ancien gardien de Cannes, Anthony Beuve. Mais je ne le connaissais pas personnellement.
Comment s’est réglée cette arrivée ?
Ca a commencé mi-mai avec les premiers contacts. L’entraîneur de la CFA de l’OM est ami de Jérémy de Magalhaes, l’adjoint à l’ESCR. Il m’a supervisé trois matches. Il voulait me prendre pour la CFA de l’OM, mais vu mes performances et mon âge, il pensait que je pouvais jouer plus haut. Il m’a proposé au président d’Avranches. Au début, il n’a pas donné de nouvelles. Puis, quand il a vu que j’avais des touches en National, avec Créteil ou Rodez, il a appelé fin juin.
Justement, vous deviez faire un essai à Rodez.
J’étais en contact avec le Directeur sportif. A la veille de la reprise, il m’a dit je n’ai pas besoin de toi, ça ne se fera pas. Je n’ai pas plus d’explication.
Désormais, vous êtes à Avranches.
Je suis complètement intégré. Il y a un groupe jeune. Je fais office « d’ancien » à 26 ans. On est quatre-cinq à avoir 26-27 ans. Le reste a entre 20 et 22 ans. Il y a beaucoup de jeunes, mais c’est un groupe intéressant. Il y a un beau challenge.
Combien de temps avez-vous signé ?
J’ai une année de contrat. A voir pour la suite. J’ai une année à me donner à fond.
Vous espérez jouer plus haut ?
Bien sûr. C’est un objectif. J’ai la chance d’être en National. L’objectif est de jouer plus haut. Je ne sais pas où sont les limites. Je vais tout tenter pour réussir.
D’autant que votre carrière n’est pas linéaire…
J’ai un parcours atypique. J’ai repris il y a trois ans. J’avais dû arrêter à 14 ans le foot à l’OGC Nice. Je n’avais pas vraiment repris. Je m’étais consacré à mes études. J’avais eu un BTS de gestion hôtelière. J’ai fait quatre ans dans l’hôtellerie sur la Côte d’Azur. A 23 ans, Robert Nazaretian, qui était au centre de formation de l’OM, m’a donné le contact avec Christian Lopez. De là a commencé l’aventure à l’ESCR. La première année, en DH, on monte. Puis je vis deux années pleines. Et aujourd’hui, je suis à Avranches.
C’est dans la logique des choses ?
Je ne sais pas. Mais c’était mon ambition et ma volonté d’aller jouer au niveau au dessus. J’ai la chance d’intégrer le projet d’Avranches. Je vais tout faire pour y contribuer.
Quelle a été la teneur de votre discussion avec l’entraîneur, Damien Ott ?
C’est un entraîneur qui veut retrouver une solidité défensive. L’an dernier, l’équipe a encaissé beaucoup de buts. Et il veut jouer. Ca nous permet de ressortir le ballon. En National 1, le jeu est physique. Mais lui veut du jeu rapide, vers l’avant. Il demande une certaine verticalité. C’est intéressant. C’est ce que je sais faire. J’ai bien appris à l’ESCR. D’ailleurs, le club m’a facilité la tâche pour jouer plus haut. Ils m’ont même poussé. Jérémy de Magalhaes a envoyé mon CV. Ils ont été au top. Ils sont tous très contents que je puisse jouer au plus haut niveau.
L’entraîneur vous a-t-il promis une place de titulaire ?
Il ne peut pas promettre. Il m’a fait comprendre qu’il comptait sur moi. Mais il y a deux entraînements par jour. C’est nouveau pour moi. Puis, c’est le meilleur qui jouera. C’est pareil dans tous les sports collectifs.
Comment appréhendez-vous ce rythme ?
C’est un vrai rythme de professionnel. On n’a pas tous les avantages, mais on se donne les moyens. A 9h30, on a entraînement avec ballon, on fait du jeu, des mises en place tactiques. L’après-midi, c’est davantage l’endurance et le côté athlétique.
Le 4 août, le championnat commence…
On a hâte que ça commence. C’est important de se fixer cette date comme objectif. Ce sera la fin de la préparation. Ca va permettre de jouer, de nous évaluer par rapport aux autres.
En National 1, vous allez retrouver des Azuréens.
Malik Tchokounté est parti au Paris FC (en attente de montée éventuelle en Ligue 2). Romain Padovani est à Chambly. Scaramozzino est à Laval. Il y a quelques joueurs azuréens, quelques joueurs de la Selecioun. Ca fait plaisir de se retrouver et de se confronter à eux.
Qu’allez-vous retenir de cette saison à l’ESCR ?
Collectivement, on a fait une saison en demi-teinte. On n’était pas présent au moment où il fallait accélérer, s’accrocher au wagon de tête pour espérer monter. Ca a été une saison en dent de scie, ce qui fait qu’on termine 6e. Je pense qu’on avait un meilleur collectif que certaines équipes. C’est le sport. Personnellement, j’ai fait une saison pleine. Ca fait du bien de jouer. J’en avais besoin. Ca s’est bien passé. J’ai eu un passage à vide début janvier quand je jouais blessé. Puis j’ai repris le rythme. J’ai bien fini la saison. C’est grâce à cette belle saison que je peux espérer jouer en National.
Crédit : DR et La Selecioun
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