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Fautrel Frédy

Frédy FAUTREL

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Arbitre internationnal
 
fredy Fautrel
 
A maintenant plus de 100 matchs de Ligue 1 à son actif
 
 
Ouest France
 
 
Amical Rennes Caen : PRESSE

 

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Actualité Sports
mardi 08 septembre 2009

Football : Frédy Fautrel : « Arbitrer, c'est un don de soi »

L'Avranchinais Frédy Fautrel, arbitre international, est le sifflet qui monte en France. Il fait office de porte-drapeau de la Basse-Normandie à l'étranger et en Ligue 1. Photo  : Philippe Renault
L'Avranchinais Frédy Fautrel, arbitre international, est le sifflet qui monte en France. Il fait office de porte-drapeau de la Basse-Normandie à l'étranger et en Ligue 1. Photo : Philippe Renault
 

Arbitrage. Entre une visite aux arbitres de Ligue et un voyage en Hongrie, l'Avranchinais Frédy Fautrel pose son sifflet pour évoquer sa fonction.

Entre guillemets

Frédy Fautrel, 37 ans. Né à Avranches. Arbitre FIFA depuis 2007.



Sa définition de l'arbitre. « Un bon arbitre, c'est celui qui sert le jeu. C'est ce que je répète aux jeunes arbitres qui viennent me trouver. Arbitrer, c'est un don de soi, un sacerdoce. Ce n'est surtout pas se mettre en avant. Moins on me voit sur un terrain, mieux je me porte. »

Son ascension. « J'ai toujours été baigné dans ce milieu. Mon papa était arbitre, je l'accompagnais sur les terrains quand j'étais gamin. Je jouais à Avranches, mais j'ai vite compris que je n'étais pas destiné à faire une grande carrière. J'ai testé le sifflet, j'ai été tout de suite emballé. À 20 ans, je suis devenu arbitre fédéral, à 25 je suis passé en L2 et à 31 ans en L1. Pour la 3e année, j'officie comme arbitre FIFA. »

Ses galons internationaux. « Arbitre FIFA, il n'y a pas plus haut. C'est très enrichissant. J'ai arbitré au Liban, en Arménie. On découvre d'autres façons de jouer, d'autres cultures aussi. C'est une autre façon d'appréhender les matches, mais, au fond, ça reste du football. On communique par le « body language » (le langage du corps). Un joueur comprend quand on est en colère... Les contestations sont rares. C'est un peu le problème quand on revient arbitrer un match de L1. En France, on parle trop sur les terrains... »

Sa vision de la vidéo. « Je ne dis pas niet, seulement je suis convaincu que c'est loin d'être la panacée. Je suis pour tout ce qui peut m'aider, mais les caméras ont un pouvoir déformant. La télé fait le spectacle, ça fait partie aujourd'hui du folklore. La vidéo est utilisée au rugby ? Certes, mais elle ne sert que sur des phases arrêtées. Or, depuis des années, dans le football, toutes les nouvelles règles vont dans le sens d'une accélération du jeu. »

Ses priorités. « Il y a deux grands chantiers qui se dégagent cette saison. D'abord, le respect de l'image du football. C'est en luttant encore plus contre les simulations et les tricheries qu'on redorera le blason de notre sport. Ensuite, nous devons poursuivre la professionnalisation de l'arbitrage. En ce sens, la nomination de Bertrand Layec, comme manager des arbitres, est une bonne chose. L'avant-match bénéficie désormais d'une meilleure préparation. Avant les matches importants du week-end, un ou deux trios d'arbitres sont invités à Clairefontaine pour plancher dessus. »

Son obsession. « Le fléau actuel, c'est la recrudescence des semelles. Depuis deux ans, il existe une fâcheuse tendance à tacler son adversaire sur le cou-de-pied. C'est comme une mode. C'est ce genre de comportements qu'il convient de changer. »

Son programme. « Je pars demain (lire aujourd'hui) à Budapest, pour Hongrie - Portugal mercredi soir, en éliminatoire du Mondial 2010 (NDLR : en tant que 4e arbitre). C'est un match capital pour les deux équipes. Ensuite, je dois arbitrer un match de L1, mais les désignations ne sont pas encore faites. »

Recueilli par Jean-Pascal ARIGASCI.
Ouest-France
Ouest farnce

 

Fautrel : "un moment unique"

 
 

mercredi 29 mai 2013 - 11:11 - Stéphane Lanoue

 

Après la finale de la Coupe de la Ligue en 2009, Fredy Fautrel arbitrera pour la première fois celle de la Coupe de France. Le Normand savoure ce privilège.

 

Comment avez-vous accueilli votre nomination ?
Avec beaucoup de joie et aussi avec surprise. J’étais prévu pour la demi-finale entre Troyes et Bordeaux. L’annulation du premier match (ndlr : en raison des intempéries) m’a empêché d’officier. Pour un amoureux du football, il n’y a pas mieux qu’une finale de Coupe de France. Je ne vis pas cette nomination comme une apothéose. Cela aurait un côté fin de carrière alors qu’il me reste quatre ans à arbitrer. Mais émotionnellement, c’est plus fort que ma finale de la Coupe de la Ligue (Bordeaux-Vannes) qui ne concerne que les pros alors que la Coupe de France rassemble tout le football tricolore. Elle est en plus chargée d’histoire.
Qu’évoque-t-elle pour vous ?
Des exploits comme ceux de Quevilly et Calais, les confrontations entre petits et gros. En Coupe de France, il m’arrive d’arbitrer ce genre de rencontres qui ont un parfum particulier. Je me souviens aussi d’avoir assisté en tant que spectateur à deux finales. En 2007 (Marseille-Sochaux) et en 2011 (Lille-Paris SG) pour voir mes assistants habituels qui étaient à la touche. Mon plus beau souvenir remonte à 1988. En lever de rideau de la finale entre Metz et Sochaux au Parc des Princes, j’avais arbitré la finale des poussins. Claude Bouillet, l’arbitre du match, était venu discuter avec moi. À 17 ans, ça marque.
Comment préparez-vous le match ?
J’ai visionné pas mal de matches de Bordeaux et d’Évian-Thonon-Gaillard pour étudier le jeu de chaque joueur et la tactique des deux équipes. Physiquement, même s’il s’agit de la fin de saison, je me sens frais car une blessure m’a contraint récemment à couper un mois. Cette finale est un moment unique dans une vie. Il faut être au top.
Est-ce spécial d’évoluer au Stade de France ?
Bien sûr. Pour moi, ce stade symbolise la Coupe du Monde 98. C’est mythique. J’ai eu la chance d’y arbitrer une fois. Connaître un tel stade est important car cela permet d’évacuer le côté émotionnel. Cela l’est d’autant plus qu’une finale demeure un moment particulier.
Cette finale sera la première avec un arbitrage à cinq. Que pensez-vous de ce système ?
Je l’expérimente depuis trois ans en Europe, comme central ou arbitre additionnel (ndlr : derrière les buts). C’est un vrai plus, même s’il est souvent décrié. Les arbitres additionnels n’ont pas le droit de communiquer par gestes. Mais à travers l’oreillette, ils donnent plein d’infos. Ils déchargent aussi les assistants des fautes commises dans leur zone. Ces derniers peuvent ainsi se concentrer sur les hors-jeu. En tout cas, j’espère qu’on ne parlera pas de nous. Cela signifiera qu’on a fait un bon match.

 

Un petit clin d'oeil a notre ami Fredy

 

 

11/11/2006 Nantes /St ETIENNE  
28/08/2005 NANTES /METZ arbitre Principal
21/08/2005 RENNES /MARSEILLE arbitre Principal
  STRASBOURG/LENS arbitre Principal
15/10/2005 LYON/AJACCIO (sport plus) arbitre Principal
10/12/2005 MARSEILLE/AUXERRE arbitre principal